Franco del revés

Intervenciones artísticas de una dictadura

20NOVEMBER 2025, 19h00 - 21h00
CÍRCULO DE BELLAS ARTES
Table ronde


Jeudi 20 novembre de 20h00 à 21h00

Lieu : 

  • Círculo de Bellas Artes
    C/ Alcalá, 42 - Madrid



Dans le cadre du cycle de tables rondes: Pensando museos, haciendo memoria II

Org. : Asociación Española de Historia Pública, Museo Thyssen-Bornemisza, Casa de Velázquez, Círculo de Bellas Artes y Universidad Autónoma de Madrid.

Coord. : Fernanda Celis y Luis González Fernández (EHEHI – Casa de Velázquez), Jesús Izquierdo Martín (AEHP – UAM)


Entrée libre dans la limite des places disponibles



Modérateur : Jesús Izquierdo Martín (Asociación Española de Historia Pública / UAM)

Participants : Nancy Berthier (directrice de la Casa de Velázquez), Mery Sales (artiste peintre), Eugenio Merino (artiste sculpteur), Diego Salgado (critique culturel)

 

Présentation 

Et si nous imaginions Franco à l’envers ? Renversé, les entrailles tournées vers l’extérieur ; vu depuis son dos, ou en inversant les pieds et la tête, en le regardant depuis le bas ou depuis la périphérie.

Le représenter à l’envers suppose une ouverture à l’imaginaire artistique. Cela implique d’adopter une image inversée de la réalité habituelle pour observer ce que le personnage ne dit pas, pour pénétrer sous un autre angle dans la qualité de ses actions. Cela exige une rééducation du regard, car cela demande de l’attention, de la conscience et une rupture avec l’automatisme de l’image conventionnelle.

Et, sur le plan symbolique, cela implique une inflexion du sens commun, une remise en question du point de vue dominant et une pensée depuis l’autre côté, depuis les marges ou depuis ce qui est habituellement enfoui. Cela suppose de dénaturaliser la culture héritée et de la concevoir comme une construction historique, pleine de coutures, d’artifices et de structures de pouvoir, de silences et d’absences qui continuent de soutenir l’illusion de Franco. En somme, cela implique de le revisiter avec étonnement ou étrangeté pour découvrir une nouvelle compréhension d’un personnage crucial du passé, de la mémoire et de l’histoire de ce pays.
 

À propos du cylce

Les musées deviennent les protagonistes de divers processus de re-signification, en raison non seulement de la décolonisation exigée de leurs discours, mais aussi de regards plus démocratiques qui revendiquent l’inclusion d’autres récits et de nouveaux outils critiques.

Ces institutions ont cessé d’être de simples transmetteurs d’interprétations hégémoniques pour se concevoir comme des espaces pluriels, ouverts au dialogue civique et à l’intervention publique. C’est cet esprit qui a inspiré l’organisation du cycle de tables rondes Penser les musées, faire mémoire II, visant à stimuler le débat sur des sujets cruciaux qui font souvent partie de notre passé le plus inconfortable, mais qui passent inaperçus car ils sont devenus des compagnons intimes de notre identité. Peut-être est-ce là l’un des défis majeurs du siècle que nous habitons. Si tel est le cas, observons ses coutures.

Ce deuxième cycle de tables rondes a débuté le 26 mai 2025 avec De la Dame d’Elche aux lèvres de Mae West : la femme et le musée ; il s’est poursuivi le 1er juillet avec Comprendre à partir de la différence : le musée face à l’altérité, et reprendra après les vacances d’été avec Aux limites de la coresponsabilité : histoire publique et musées, le 1er octobre 2025 au Musée Thyssen-Bornemisza ; Peindre une guerre : repenser l’image de la violence, le 17 octobre à l’Ateneo de Madrid ; et Franco à l’envers : interventions artistiques sur une dictature, le 20 novembre au Círculo de Bellas Artes. 

 

 

 




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